lundi 25 septembre 2017

Gamineries


La semaine dernière, j'étais en stage de découverte en animation périscolaire. Et j'en ai fait, des choses !

Des chouettes :

  • organisé un concours de châteaux de feuilles mortes ;

  • soigné des bobos ;

  • assisté au sauvetage d'un lézard (le pauvre y a perdu sa queue, mais ça partait d'un bon sentiment) ;

  • coaché une pitchoune sur comment ne pas se laisser abattre par le racisme ordinaire ;

  • observé une course d'escargots (une pensée pour la maîtresse qui va en trouver cachés dans les casiers des élèves) ;

  • inventé des dragons gardiens de châteaux de feuilles mortes (rapport au premier point) ;

  • enseigné la technique d'ouverture des packs de gâteaux individuels ;

  • servi de tête à coiffer ;

  • découpé et collé trente bandes de papier sur autant de pots de yaourts (une heure de préparation pour une activité qui aura pris moins de 10 minutes aux enfants) ;

  • chanté des chansons pour consoler un gros chagrin ;

  • joué le rôle d'un petit chien (et découvert que les devoirs, ça peut être sympa).


Mais j'ai aussi assisté à des choses flippantes :

  • des hurlements ;

  • des phrases étranges comme : " on est peut être moins nombreux, mais c'est nous les plus forts " ;

  • des démonstrations de force ;

  • de grands moments d'humour : " Elle est où pizza ? " , " Ah, Margarita ? Elle est dans la cour " (hilarant) ;

  • des intimidations : " Arrête de dire ça. Tu mens. Si tu mens. " Ben tiens, pourquoi il pleure et il a envie de vomir ? Il joue encore la comédie. "

  • des phrases pleines de bon sens : " Il prend prétexte qu'il est hyperactif pour embêter les autres ! "

  • des révélations : " Tu vas où pour les vacances d'Halloween ? " (les vacances de quoi ??? )

  • des humiliations ;

  • une activité coloriage de Minions (je vous jure) à l'écart du groupe d'enfants qui joue ;

  • de la logique pure : " J'en ai marre de tes gros mots ! Tu m'écoutes ou tu t'en fous ? " (Ah ! Il n'y aurait pas comme un gros mot, là aussi ? ).

De simples gamineries, me direz-vous.

Sauf que la deuxième liste, c'est une petite compilation de ce que j'ai pu observer de la part des ADULTES. Ceux chargés de s'occuper des enfants pendant le temps périscolaire. Il m'a fallu beaucoup de self control pour ne pas leur rentrer dedans et foutre (oulà ! gros mot) mon stage d'observation en l'air.

Heureusement, il y avait les enfants. On m'avait prévenu : " Tu verras, ils sont costauds, chez nous ! " Ils étaient adorables. Et aussi un peu bruyants et chahuteurs parfois. Des enfants, quoi.

Ca m'a fait flipper cette semaine. Dès le premier soir, je me suis précipitée sur les Minis-Chouettes pour savoir comment ça se passait dans leur garderie périscolaire. Elles ont ouvert de grands yeux étonnés et scandalisés en écoutant le récit de mes journées. Ouf, ça n'a pas l'air pareil chez nous.

Mais je pense aux parents, qui font confiance à ces adultes qui encadrent leurs enfants. Et à ces petits de 3 ans, qui se font gronder parce qu'ils sont tombés et arrivent en pleurant avec une bosse ( ??? ), à ces plus grands qui se font hurler dessus sans autre raison valable que de passer les nerfs des adultes.

La semaine m'a semblé trèèèèès longue. Heureusement, il y avait les enfants. Et Margarita, avec laquelle on s'est vite retrouvées sur la même longueur d'ondes. Scandalisées en tant que mamans. Et obligées de nous taire pour rester moi en stage, elle en remplacement.

Dire que des adultes (et pas que des jeunes) comme ça, il y en a sûrement beaucoup au contact des enfants ! 

Ca, ça fait vraiment, mais vraiment très peur.




samedi 9 septembre 2017

La vieille mémé



Souvent, les enfants ont des petits mots qui nous remontent le moral. Mais parfois, c'est la cata !

En plein de repas de midi, Grande Chouette me regarde, interrogative.

" Maman, dans dix ans tu auras quel âge ? "

" Ben dans dix ans elle sera morte ! Hein Maman ? " s'exclame Petite Chouette.

" Heu, ce n'est pas exactement ce que j'avais prévu ! " réponds-je, un peu sonnée.

" Ah bon ??? Alors tu seras une vieille mémé toute ébouriffée ? " insiste ma cadette.

Je n'ai pas su quoi répondre. Pour tout vous dire, j'hésite encore entre les deux options tellement elles sont tentantes ! 




samedi 2 septembre 2017

Oh my god !


Mes enfants croient que je suis la Vierge Marie. On a beau avoir parlé du sujet (surtout avec Grande Chouette, qui a bien évolué depuis cet ancien article), elles me considèrent toujours comme l'Immaculée Conception et protègent farouchement ma vertu. 

Il suffit que je sorte de la salle de bains en sous-vêtements pour qu'elles se précipitent :

" Attention, Maman ! Papa pourrait voir ta culotte... "

Je joue les effarouchées : " Oh mais quelle horreur. "

Souvent, avec le Hibou, on s'échange des regards amusés. Pour les Minis-Chouettes, je suis avant tout une maman. Que dis-je ? Uniquement une maman.

Et pourtant, non, la Chouette est aussi une femme ! Elle a des besoins, des envies (de chocolat, souvent).

Hier, les Minis-Chouettes sont allées trop loin. Je vous explique (attention, message personnel à ma mère : la suite est une anecdote croustillante et potentiellement choquante, tu n'es pas obligée obligée de lire ; bisous).

Hier soir, donc, le Hibou et moi étions couchés quand une tempête hormonale nous a conduit à des extrémités que les Minis-Chouettes n'imaginent même pas (n'essayez pas non plus, je serai plus à l'aise pour vous raconter la suite). A un moment, le Hibou a allumé la lampe de chevet, et on s'est rendu compte que quelqu'un nous regardait :


Les Minis-Chouettes avaient mis une peluche dans notre lit pour nous espionner !

Enfin, vu la tête qu'elle fait, je crois qu'on l'a tellement choquée qu'elle ne racontera rien du tout !


mardi 22 août 2017

Oh mon frigo !


Il y a des signes qui ne trompent pas. Moi par exemple, je sais que je suis maman de deux filles. Plein de petits détails me le rappellent au quotidien.

Hier par exemple : 18 h 45, je commence à me demander ce qu'on va manger pour le dîner (d'ailleurs si vous avez des suggestions, je suis preneuse). J'ouvre le frigo, et je tombe sur ça :



Moi : " ????? Les Minis-Chouettes, venez voir par là ! "

Pas de réponse. Pourtant, je les entends papoter dans la pièce d'à-coté devant un dessin animé...

Moi : " Les Miniiiiiiiiiiiiiiiiiiiis ! Vous m'entendez ou pas ? " 

Visiblement, non. Au bout de trois fois, je me décide à me déplacer au lieu de continuer à hurler de façon pathétique (et inefficace, vu la samba à fond dans le salon –elles regardent Rio-).

Moi : " Ben alors, vous ne m'entendez pas ? " (notez que j'insiste).

Grande Chouette : " Oh, Maman, tu nous as parlé ? " (Tu m'étonnes).

Moi : " Venez voir quelque chose... "

Petite Chouette sautille d'excitation : " Une surprise ? Une surprise ? "

Moi : " En quelque sorte... C'est quoi ces sirènes dans le frigo ??? "

Grande Chouette : " Il y a des fées aussi. "

Moi : " Quoi ? Ah, oui, des fées... "

Petite Chouette : " C'est parce qu'elles étaient restées dans la voiture. Elles avaient trop chaud. "

Moi (d'un ton ferme – Hum, c'est vrai quoi, sinon le frigo va bientôt être dans le même état que le salon) : " Allez, vous les récupérez maintenant, et vous les rangez ailleurs. "

En choeur : " Oh, non Maman, je t'en supplie ! Sinon leurs ailes vont fondre et elles ne pourront plus voler ! "

Que vouliez-vous répondre à ça ?

Depuis trois jours, j'ai donc dans mon frigo une bande de fées et de sirènes, très à leur aise entre yaourts et compote.

Et vous savez quoi ? En vrai, je trouve ça trop mignon...



vendredi 4 août 2017

Démarque inconnue


Quand j'étais étudiante, j'ai passé deux étés à travailler comme caissière (maintenant on dit hôtesse de caisse, c'est plus classe. Toujours aussi mal payé, mais plus classe). On avait eu droit à une courte formation, pendant laquelle j'avais découvert un terme barbare : " la démarque inconnue ".

Vous connaissez ?

La démarque inconnue, c'est le terme utilisé pour désigner la différence entre le stock de produits théoriquement en rayons, et ce qui est vraiment comptabilisé pendant les inventaires. En gros, ce sont des produits qui ne sont pas vendus, mais qui disparaissent mystérieusement du magasin. 

Enfin, mystérieusement... On a quand même une idée de ce qu'il se passe (contrairement au sort des chaussettes orphelines pour qui le mystère reste entier). Une grosse partie de ce manque à gagner vient du vol : que ce soit par le personnel (j'ai connu un vigile de nuit qui se vantait de faire sortir du matériel) ou par les clients.

J'avais été étonnée que le personnel se serve dans les rayons (leur salaire mirobolant ne leur suffisait donc pas ? ). Un peu moins concernant la clientèle. Entre les nécessiteux, les frimeurs et les kleptomanes, cela se tenait.

Mais aujourd'hui, je viens de découvrir une nouvelle cause à ce fléau : le vol par inadvertance, aussi appelé syndrome de la chouette tête en l'air (je tiens tout de suite à préciser que ça n'a rien à voir avec moi).

Prenons l'exemple d'une jeune femme qui va faire ses courses. Elle remplit son caddie, tente de rationaliser le tout en mettant les fruits et les chips à l'écart des boites plus lourdes qui pourraient les abimer. Et tiens, ce pack de Coca, il serait bien dans le petit siège enfant du chariot ; même pas besoin de se baisser pour le poser dans le caddie, c'est que c'est lourd, ces cannettes. Et de continuer ses courses tranquillement... 

Tout se passe bien : les courses sont terminées en un temps record (c'est le mois d'août, tout le monde est parti), il n'y a presque personne à la caisse, la caissière est souriante, et la note pas trop salée. C'est parti direction le parking.

Arrivée à la voiture, notre héroïne range soigneusement les courses dans le coffre avant de ramener le chariot. Elle récupère son sac à main posé dans le siège enfant du caddie, et là, c'est le drame. 

Vous vous souvenez ? Le pack de Coca ? 

Et bien il est toujours là.

Image d'illustration

Fébrile, la jeune femme se précipite sur son ticket de caisse. Le Coca n'y figure pas. Alors, c'est du vol ? La cliente avait complètement oublié la présence de l'article, l'hôtesse de caisse n'a rien vu, et le vigile qui discutait deux caisses plus loin n'a pas levé un sourcil.

Vous feriez quoi, vous ? Parce qu'il n'y a pas trente-six options mais deux :

  • la méthode judéo-chrétienne, qui te fait culpabiliser direct ( " voler, c'est mal " ) avec petit angelot qui te murmure à l'oreille de retourner dans le magasin signaler que tu n'as pas payé l'article ;

  • et la méthode délinquante, qui consiste à enfourner l'objet du délit dans le coffre de la voiture en te retournant dix fois pour voir si la police n'arrive pas.

Personnellement, mon éducation m'aurait certainement poussé à rendre l'article non payé (mais je rappelle qu'on ne parle pas de moi). En même temps, on ne doit pas avoir l'air benêt, de revenir dans le magasin, la mine honteuse, pour confesser qu'on a diminué le chiffre d'affaires de cinq euros.

La morale de l'histoire ?  Voler par omission, c'est possible. Mais c'est mal. 

Trrrrès mal.




samedi 29 juillet 2017

Pas si mal


Aujourd'hui, Grande Chouette m'a épatée. Oui, je sais, c'est ma fille et elle m'impressionne depuis le jour de sa naissance (ne lui dites pas trop, je n'ai déjà pas tellement d'autorité).

Allez, je vous raconte : il y a quelques jours, j'ai acheté un petit jouet aux Minis-Chouettes. Théoriquement, ça devait être un chacune, mais il ne restait plus qu'un pack au magasin. Tant pis, les Minis-Chouettes devront partager en attendant le réapprovisionnement. Je vous mets la photo des bestioles :


Trop mignon ! Le problème, c'est que la boîte contient deux petits oeufs (qui vont éclore pour donner naissance à d'adorables petits animaux), mais un seul nid. Les négociations sont rapides entre les deux Minis : Petite Chouette abandonne bien volontiers le nid à sa grande soeur. Bon d'accord, elle sait qu'elle en aura un dans quelques semaines, mais pour cinq ans et demi, je la trouve très raisonnable.

Ce qui n'a pas échappé à Grande Chouette qui est venue me questionner :

Grande Chouette : " C'est bizarre quand même que Petite Chouette n'ait pas eu envie d'avoir le nid... "

Moi : " A mon avis, elle en avait envie, mais elle te l'a laissé pour te faire plaisir. "

Grande Chouette : " Hein ??? C'est pas possible, je vais aller lui demander. "

Et de revenir cinq minutes plus tard pour m'annoncer, furibarde : " Tu avais raison, elle le voulait aussi. "

Moi : " Ben oui, c'est Petite Chouette, elle veut toujours te faire plaisir..."

Grande Chouette : " Ah mais ça ne va pas du tout ! Il va falloir qu'elle apprenne à penser à elle en premier de temps en temps ! On aura une conversation toutes les deux plus tard ! "

Comment dire...

Souvent, j'ai l'impression de ne pas être assez avec les Minis. Pas assez présente, pas assez patiente, pas assez plein de choses... Et puis il y a des moments de grâce où je me rends compte que j'ai réussi à transmettre l'essentiel. 

Et ça, c'est chouette !


jeudi 22 juin 2017

Pas touche à nos filles !



Et voilà ! Encore un sujet d'énervement !

Roger et ses comparses ont à nouveau frappé (premier épisode ici).

Sauf si c'est moi qui ai vraiment l'esprit mal placé (ce qui est possible), les designers de culottes pour petites filles sont vraiment de sales obsédés sexuels (" sales " c'est parce qu'il s'agit d'enfants, hein, je n'ai rien contre les fanas du sexe en général). 

La preuve ? Facile, il suffit de vous promener au rayon sous-vêtements pour enfants. Les Minis-Chouettes ayant besoin de culottes neuves, je suis allée au supermarché local. 

Youpi, il y a plein de choix ! Enfin, beaucoup moins quand on y regarde de plus près... Parce qu'en fait les thèmes sont plutôt limite :

- " petit chat " (ben voyons) ;

- " my little garden " (traduisez " mon petit jardin " ). Mais ils la veulent, ma main dans la figure ? ;

- " petit poisson " : plus recherché, je l'avoue... Vous trouvez ? Et oui ! C'est une référence à la sympathique chanson d'Elie Médeiros (séquence nostalgie ici) très adaptée quand on veut faire passer de subtils messages à son partenaire... Sur des culottes pour les 2-12 ans, je suis plus dubitative...

En cherchant bien, j'ai fini par trouver des culottes " neutres " (fleurs et petits coeurs). Il en restait très peu, ce qui me laisse penser que je ne suis pas la seule maman à avoir compris le sens caché de ces " innocents " petits dessins. Tous ensemble, boycottons les culottes qui mettent nos filles dans un rôle d'objet sexuel !

Mais depuis, une question me taraude : sur les slips des petits garçons, il y a quoi ? Des bananes et des carottes ? Des bonbons et des cacahuètes ? Des rondins de bois ?

Promis, la prochaine fois que je vais faire des courses, je fais un tour au rayon enfant, et je vous refais un article.