dimanche 23 août 2015

La chouette n'aime pas la piscine

Hier matin je me suis laissée convaincre. Grande Chouette s'est prise de passion pour la natation, et depuis le début de l'été, elle me harcèle pour aller à la piscine. Heureusement, début juillet, Papy et Mamy ont investi dans une grande piscine gonflable, où les mini chouettes pouvaient se baigner en fin d'après-midi, quand je repartais travailler. 

Ca m'a fait un bon répit. Mais depuis une semaine, plus d'excuses, je suis en vacances. D'ailleurs, je leur avais promis : « Pendant les vacances, on ira à la piscine le matin ; enfin, deux ou trois fois par semaine. » 

Une semaine que je repousse. Parce que la piscine, moi je n'aime pas. Et j'ai de bonnes raisons pour cela :


  - Il faut être en maillot de bain. C'est à dire en sous-vêtements. Vous trouvez ça naturel, vous, de vous balader en culotte et soutien-gorge devant de parfaits inconnus ? Moi non. Remarquez que je trouve encore pire de me retrouver quasi nue devant des gens que je connais (coucou, le monsieur du supermarché).

- Il faut remettre la main sur les affaires de piscine. C'est en général le moment ou je me souviens que je voulais me racheter un drap de bain. Le mien doit avoir trente ans. Il est orange et bleu et représente un canard. Si ça existe. La preuve.
Ca a été à la mode...

- Il faut aussi retrouver la carte de piscine. Celle sur laquelle j'ai chargé dix entrées ; parce que ça fait de sacrées économies. Et me rendre compte arrivée sur place qu'elle est périmée ; il reste six entrées (super les économies). Heureusement la gentille dame de l'accueil m'a proposé de la prolonger après que je lui ai confié que je n'étais pas revenue depuis la fois ou j'avais emmené mes deux enfants, et que Petite Chouette (2,5 ans à l'époque) était soudain partie en courant vers le grand bain. Cinq mètres de profondeur. Mon instinct maternel n'avait fait qu'un bond, et mes kilos de grossesse et moi-même nous étions lancés à sa poursuite (oui, on peut encore avoir des kilos de grossesse 2,5 ans après l'accouchement ! Des fois, on les garde toute sa vie : ça s'appelle la nostalgie).

- Il faut être épilée. Enfin, mieux que d'habitude. Mais c'est un combat perdu d'avance. J'aurai beau traquer le moindre poil, arrivée à la piscine, j'en verrai toujours un oublié. Et si moi je le vois, les autres aussi. Les autres qui elles sont impecs. A croire qu'elles sont nées imberbes. Les chanceuses. Sinon, je veux bien leur secret.

- J'ai froid. Même deux heures après être rentrée chez moi. 

- Je pourris mon vernis. Pour une fois que j'avais eu le temps de me faire les ongles (je rappelle que ce sont les vacances), au bout d'une heure dans l'eau, c'est fichu. 
C'était si joli...

- Je risque de pourrir aussi ma coloration. Que je viens de faire (toujours rapport aux vacances). Je m'efforce donc de rester la tête hors de l'eau en toute circonstance, ce qui me donne un air un peu coincé (j'ai une vague ressemblance avec une poule). Ca aurait du fonctionner. Mais c'était sans compter sur Grande Chouette qui saute juste à côté de moi. J'ai de l'eau plein les cheveux. Et je prie pour que la couleur soit vraiment permanente, comme c'était écrit sur la boîte. En même temps, je viens de la faire, ça va sûrement dégorger. Je sens que la petite flaque "Marron praliné" derrière moi va être du plus bel effet.

- Il fait froid. Et il y a de l'eau (c'est un peu le concept, en fait). Donc conséquence imparable, au bout d'un quart d'heure, j'ai envie de faire pipi. Même si je suis passée aux toilettes en arrivant. J'ai donc le choix entre demander à mon enfant de m'accompagner (mission impossible) ou me retenir. Parce que je ne vais pas faire pipi dans l'eau, non ? Si ? Non. Donc je continue de patauger avec une horrible envie de me soulager. Ce que les enfants qui sont dans le moyen bain avec moi ne manquent pas de faire, eux.

- Je me rends compte que les filles comme dans les magazines, ça existe en vrai. En général, je tourne les pages d'un air méprisant, en accusant Photoshop. Là, elles sont devant moi. Elles sont très peu nombreuses et elles ont 18 ans, mais elles existent. Et moi je pleure (sûrement une allergie au chlore).

- En parlant de chlore, l'eau de la piscine, ça n'est pas de l'eau de pluie. Je m'en rend compte en partant. Ca gratte, ça pique. Partout. Oui, là aussi.

Pour être honnête, il y a bien eu un moment agréable. Celui ou j'ai nagé avec Grande Chouette. Le glissement de l'eau et la caresse du soleil, c'était bien. 

Après, j'ai eu froid.


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