mardi 13 octobre 2015

Trop la honte !



C'était au printemps, un jour de repos en semaine.

Enfin, si l'on peut appeler ça un jour de repos, puisqu'il faut quand même se lever à 7 h pour préparer les filles, qui elles vont à l'école. 

Les jours ou je travaille, je gère le lever et l'habillage avec le Hibou, et les coiffures. Parce que je ne peux décemment pas confier le démelage/ça tireeeee ! et la confection des queues-de-cheval et autres tresses au Hibou. Pour sa santé mentale d'abord, et pour la cote de popularité des Minis-Chouettes ensuite.

Oui, je sais, je suis douée...

Et puis, à 7 h 30 (hum, hum...) je pars. Les filles finissent de petit-déjeuner, regarder un peu la télé et se préparer pour partir à l'école, avec le Hibou ; qui les accompagne ensuite à l'arrêt du bus scolaire.

Ce matin là, Petite Chouette avait insisté pour mettre sa culotte préférée. Une (vieille) culotte de sa grande cousine que sa grand-mère paternelle a retrouvée au fond d'un tiroir et lui a donnée. Sachant que sa cousine a 20 ans, je vous laisse calculer l'âge de la culotte... Bref, c'était cette culotte et pas une autre. Après tout, ça ne me dérangeait pas plus que ça, si ça lui faisait plaisir... Sauf que la culotte était sur l'étendage, un étage en-dessous. Pas grave, on la mettra en descendant. J'aide donc Petite Chouette à s'habiller, la coiffe (ça tireee, forcément). Ensuite coiffure de Grande Chouette (ça tireee aussi ! Bon, une petite coupe au carré arrangerait peut-être les choses, non ? Ca tire moins tout d'un coup...)

Puis petit-déjeuner, télé... je savoure mon café.

Il va être 8 h, bientôt l'heure de se préparer. Quoi ? C'est l'heure à laquelle il faut partir pour ne pas louper le bus ? Il ne passe pas à 8 h 10 ? Non ? Il est toujours en avance ???? Et c'est parti pour un enfilage de nu-pieds et une sortie de la maison à toute vitesse, en attrapant les cartables au passage. On arrive juste à temps, un petit au-revoir à travers les vitres et je rentre à la maison profiter un peu de ma journée de repos (qui a de grandes chances de commencer par une mise en route de la machine à laver et de se poursuivre par des courses – repos on a dit).

J'ouvre la porte, je songe à un deuxième café, et soudain je la vois. Là, sur l'étendage, se balançant nonchalamment devant mes yeux (rapport au courant d'air) : LA culotte. 

C'est vrai qu'elle est zolie !

Oh punaise ! Petite Chouette est partie à l'école sans culotte ! La honte ! Mon sang ne fait qu'un tour, il n'y a plus qu'une solution : sauter dans la voiture en fourrant l'objet du délit dans ma poche de blouson, et tenter d'arriver avant la fermeture du portail. Heureusement, nous sommes à trois minutes de l'école.

En me garant sur le parking, je suis en transe. Je croise quelques parents qui repartent dans le sens inverse. S'ils savaient ! Je serre nerveusement la culotte dans ma main au passage du portail, et me dirige en courant vers la classe de Petite Chouette. 

Arrivée (discrètement, il ne faut pas qu'elle me voit) dans le couloir, je me retrouve nez-à-nez avec l'ATSEM. Elle s'occupe de la classe de Petite Chouette ET du bus scolaire. Je lui tends lamentablement la culotte en bredouillant. « Ne vous inquiétez pas, me dit-elle avec un sourire, je m'en étais aperçue dans le bus » (facile, Petite Chouette est en jupe - La honte ! ). « Je lui ai mis la culotte du sac de rechange. »

Je l'ai bien remerciée (en priant pour qu'elle ne le raconte pas à toutes ses collègues) et je suis rentrée. Petite Chouette n'a pas été traumatisée, tout va bien.

Mais je crois que c'est une des plus grandes hontes de ma vie de maman !

Remarquez, comme ça elle est à égalité avec sa sœur ! 

Parce que oui, ça nous est aussi arrivé avec Grande Chouette. 

Le jour du spectacle de fin d'année, ou toutes les classes chantent tour à tour devant TOUS les parents. Et où les enfants patientent assis par terre à côté de ceux qui sont en train de se produire. 

Heureusement, Grande-Chouette avait eu la bonne idée de choisir une jupe longue (ouf ! ) et de se tenir correctement (le trac, ça a du bon). Personne ne s'est aperçu de rien. Même pas nous si elle ne nous l'avait pas dit en rentrant à la maison.

Jamais deux sans trois ? Et bien si un jour vous me voyez rougir en sortant des toilettes, vous saurez pourquoi !


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